La photo en apnée : réussissez vos clichés

Matériels

Tout découvrir sur le matériel à choisir pour la photo en apnée, son fonctionnement et son entretien

Photographier sous-l'eau

Des conseils pratiques pour aborder le milieu aquatique

Et la suite ?

Une fois la photo réalisée, il faut mainentant la sublimer en la développant et l'imprimant

Choix du matériel

L'une des questions récurrentes est : de quel materiel ai-je besoin pour photographier en apnée? Si ce n'est pas l'élément central qui vous fera réussir vos photos, c'est néanmoins un prérequis pour commencer : trouver un appareil qui répond à ses besoins et qui peut aller sous l'eau.

Il n'y a pas de réponse toute faite car cela dépend de plusieurs facteurs (budget, pratique, mobilité...). Evidemment, il faut du matériel étanche, sinon gare à la noyade. Le but de cette section n'est donc pas de vous dire quels modèles acheter, mais de vous proposer des pistes de réflexion afin que vous puissiez réaliser votre choix sans regret !

Dans cet article, je m'attacherai à partager une approche épurée, accès sur la "photo en apnée". C'est à dire, une approche qui limite le matériel, où l'on plonge sans flash ou phare vidéo. Evidemment, il est possible d'appliquer tout ces conseils pour des personnes pratiquant le snorkeling.

Critères

Avant de choisir du matériel, il est essentiel de s'interroger sur sa pratique. 

Les questions à se poser sont multiples/ Je retiens néanmoins celles-ci :

  • Est-ce que l'on veut faire de la photo et/ou de la vidéo ?
  • Est-ce que l'on veut également utiliser l'appareil en surface ou est-ce uniquement pour un usage sous-marin ? Jusqu'à quelle profondeur ?
  • Quel encombrement je suis prêt à accepter (car oui, le matériel photo sous-marin peut être très volumineux)  ? Pour voyager ?
  • Evidemment, la question du budget est également centrale. Mais il faut clairement le mettre au regarde de nos objectifs précédents. Le marché de l'occasion peut présenter une alternative intéressante mais il est nécessaire de s'y  connaitre un minimum pour ne pas avoir de mauvaise surprises. Vous n'y connaissez rien ? Demandez de l'aide à l'un de vos amis experts dans le sujet 


Le matériel adapté à vos besoins

Appareil photo Vs ActionCAM
Aujourd'hui, les actionCAMs de type GoPro ont beaucoup de succès, et à juste titre. C'est un excellent outil pour la vidéo. Et si la vidéo est votre objectif principal, GO : le prix et l'encombrement sont modérés pour une très bonne qualité (sous réserve d'avoir suffisamment de luminosité) ! Les GoPro restent à ce jour les leaders sur ce marché, et le rapport qualité prix est difficile à battre.


En revanche, si l'objectif premier est la photo, alors il faut passer sur des appareils photos qui permettent de contrôler ce que l'on fait. Les conditions marines sont complexes et l'on peut avoir besoin de maitriser les paramètres de prise de vue, à savoir la vitesse, l'ouverture du diaphragme, l'autofocus... ce que ne permet pas de faire correctement une GoPro. Quelques exemples d'appareil photo qui excellent dans cet usage : Sony Rx100, Canon G7X...
Attention à l'utilisation des reflexes et Hybrides qui nécessitent un caisson bien plus encombrant. Si la qualité des clichés est excellente, le poids, le prix et leur transport rendent leurs utilisations plus complexe.

Je profite également de ce billet pour faire un petit mémento sur le triangle d'exposition qui dépend de 3 paramètres qui interagissent les uns avec les autres pour exposer correctement la photo. Ci dessous une description très succincte :  

  • la vitesse d'obturation (le temps pendant lequel la scène et captée par l'appareil) :  plus la scène est sombre, plus le temps de pose doit être grand. Si le sujet se déplace, il faut un temps de pose court (<1/100 voire plus rapide) pour ne pas avoir de flou de bougé
  • l'ouverture du diaphragme (la quantité de lumière qui rentre dans l'objectif) : on ouvre en faible lumière / On ferme en cas de forte lumière .  Ce paramètre impacte la profondeur de champs (zone de netteté devant et derrière le sujet). 
  • les iso (le sensibilité de l'appareil à la lumière). Ce paramètre est pour moi celui que l'on règle en dernier en fonction du couple Vitesse/ouverture; Attention cependant, en cas de faible luminosité, les iso devront être augmentés, ce qui génèrera un "bruit numérique" et une perte de détail (mais c'est toujours mieux qu'une photo floue).

Caisson ou appareil étanche
Sous l'eau, le principal risque est la noyade des appareils photos. Dès que l'on dépasse les 5 m, vous pouvez oublier les sacs étanches (d'ailleurs, je ne m'attarderai pas sur ce sujet, mon opinion personnelle est très négative : les bon marchés sont trop mauvais, les bons sont bien trop chers..). 
Il reste donc 2 possibilités, avoir un appareil étanche ou acheter un caisson pour étanchéifier son appareil.

  • Les caissons permettent de plonger plus profond (entre 40 et 60 m pour les versions en plastique). Un bon entretien assure une durée de vie confortable. Pour un minimum de qualité, privilégiez les marques Ikelite, Seafrogs ou les caissons proposée par les constructeur d'APN 
  • Un appareil étanche permet de limiter l'investissement initial et assure une excellente compacité. En revanche, la profondeur est bien plus limitée (généralement 10/15m) et le peu de maintenance que l'on peut faire présente un risque de noyade accrue : cela peut dépanner occasionnellement, mais si l'objectif est de plonger de manière répétée avec, le caisson est à privilégier. Quelques modèles : Olympus TG5 ou TG6, Nikon W300.


Accessoires
Plusieurs accessoires permettront de faciliter les prises de vues :

  • La platine permettra une meilleure tenue de l'appareil et donc une meilleure stabilité
  • Le sachets de gel silicate vont sauver vos plongées en empêchant la buées de se former à l'intérieur du caisson
  • Les compléments optiques grand angle permettront de s'approcher au plus prêt des sujets


L'objectif de ce blog est de décrire une pratique à part de la photo sous-marine, avec une approche très épurée et mettant l'accent sur la mobilité et la plénitude. Je ne ferai donc pas mention de l'utilisation de phares  ou de flash. 
Pourtant, dès que l’on s'immerge, les couleurs disparaissent très rapidement et un apport de lumière supplémentaire permet de restituer les couleurs originelles. L'absence d'apport de lumière artificielle apporte une aisance sous l'eau mais nécessite un développement des photos plus poussées afin de mettre en valeur les fonds marins (voir la section "post-traitement" en bas de cette article).

 Préparation & Entretien 

En cours de construction ....

 
Avant la plongée
Vérifier l’absence d’impureté sur les joints ou la gorge des joints (principale source de fuite)
–Positionner l’appareil dans le caisson en vérifiant l’accessibilité des réglages
–Utiliser des pastilles d’absorption d’humidité pour éviter la condensation et les micro-fuites
–Immerger le caisson avant de plonger pour identifier d’éventuelles fuites



Après la plongée
Avant d’ouvrir le caisson, le faire tremper dans de l’eau douce en actionnant tous les boutons (ne pas passer sous un jet d’eau !) 
–Bien sécher le caisson avant de l’ouvrir 
–Lubrifier les boutons toutes les 6/8 plongées 
 

Hivernage 
–Retirer les joints toriques du caisson 
–Lubrifier boutons et joint 


Photographier sous-l'eau

En cours de construction ....


  1. Quelques conseils pratiques  pour photographier en apnée. 

En amont de la plongée, il est nécessaire de bien connaitre son appareil et les réglages (vitesse, ouverture, iso) : une fois dans un caisson, nous n'avons plus accès aux inscriptions sur les boutons. Sans connaitre son appareil sur le bout des doigts, il devient difficile de savoir ce que l'on fait. Pour cela, il n'y a qu'une seule solution : pratiquer en surface. Idéalement, utilisez votre appareil plusieurs fois la semaine qui précède vos sorties.
Un autre aspect à prévoir est de pré-régler l'appareil avant chaque descente. En apnée, chaque minute compte. Quand l'on sait ce que l'on veut faire, il est préférable de prérégler. Par exemple, si vous souhaitez photographier en contre plongée pour photographier le soleil est ses rayons, il va falloir fermer le diaphragme et augmenter la vitesse. Pour un sujet très rapide dans un milieu sombre, il faudra une vitesse rapide et une grande ouverture...
Ce préréglage n'interdit pas des ajustements. Cela permet simplement de gagner du temps et de se concentrer plus particulièrement sur la scène.

Une fois immergée, on évolue dans un environnement où notre stabilité est mise à mal. Il devient nécessaire de maitriser sa flottabilité et de bien tenir son caisson à 2 mais. idéalement, bloquez vos coudes contre votre buste pour plus de stabilité. Io faudra également veiller à choisir une vitesse adaptée (suffisamment rapide) pour éviter que toutes les photos ne soient floues. Je déconseille fortement d'être en dessous de 1/100 s.

S’approcher des sujets au maximum  afin de diminuer l'épaisseur d'eau entre l'objectif et  le sujet : l’eau va avoir un effet immédiat sur nos images, en modifiant les couleurs ainsi que le contraste. Avec la distance, l'eau va créer un "voile" et les couleurs s'estompent. Dans les eaux troublent, cette démarche permet également de limiter la quantité de particule entre. Pour pallier la grande proximité, l'utilisation de compléments grand angle va permettre d'élargir le champs de vision de l'appareil photo.


2. La sécurité 

Qui dit photo en apnée, dit apnée. Il est difficile d'aborder un tel sujet sans faire mention de la sécurité. L'apnée est une activité passionnante, sportive , introspective, mais qui mal pratiquée peut présenter un danger certain : la syncope qui peut conduire à la noyade. En revanche, la pratique de la photo en apnée est une activité sûre et sans risque sous certaines conditions que je liste ici :

  • NE PRATIQUEZ JAMAIS SEUL - toujours en binôme avec une surveillance constante lors de phases d'immersion (un binôme qui vit sa vie à 100m sans se préoccuper de l'autre n'est pas utile)
  • Après chaque immersion, prévoyez une récupération en surface au moins 2x supérieure au temps d'immersion
  • Jamais d'hyperventilation (cela augmente les risques de syncope, donc de noyade...)
  • Être attentif à son environnement : lorsque l'on est immergé dans la photo, on peut oublier de se préoccuper de ce qui nous entoure. Que ce soit pour se préserver ou préserver l'environnement, il faut toujours rester attentif à l'environnement
  • Avoir un lestage adapté à la profondeur visée pour la majorité des shoots (si l'on veut faire des photos à 2 m de fond, il faut prévoir un lestage qui nous permet d'être neutre à cette profondeur, c'est à dire que l'on ne descendra pas ni ne remontera sans action spécifique. Cela permet une plus grande stabilité et également moins d'effort (pas besoin de palmer pour ce maintenir à la bonne profondeur).
  • En dehors des zone de baignades, pensez impérativement à votre bouée qui permettra aux bateaux de vous repérer.

Et la suite ?

Une fois la photo réalisée, il faut maintenant la sublimer en la développant et l'imprimant


Pourquoi post-traiter une photo en apnée

Immergé, l’eau va avoir un effet immédiat sur nos images, en modifiant les couleurs ainsi que le contraste. Cet effet de « brouillard » est d’autant plus marqué que l’on s’éloigne du sujet.
En outre, la pratique de la photo en apnée s’appuie souvent sur un minimum de matériel ; c’est-à-dire un appareil photo et son caisson, sans lumière additionnelle (flash ou phare) qui permet justement de retrouver les couleurs originelles et redonner du contraste.
Dans cet article, je ne parlerai pas des conditions de prise de vue, des réglages… mais surtout de l’étape ultime du processus photographique avant l’impression : le développement de la photo ; on parle aujourd’hui de post-production/retraitement. Une petite nuance : la notion de retouche fait référence à des modifications locales de la photo (supprimer un défaut/ajouter un élément…).
Après ce premier préambule, je veux revenir sur un lieu commun qui est une approche erronée de ce qu’est la photo numérique moderne : Retraiter/développer une photo c’est tricher / un jpeg issu du boitier correspond à la réalité…. Je ne critique pas le fait de ne pas passer du temps sur cette étape, à chacun sa vision de la photographie et la gestion de son temps. Néanmoins, ne pas retraiter la photo c’est laisser un algorithme le faire à notre place. En aucun cas cela permet de rendre compte du réel. D’ailleurs, la photo n’est jamais une représentation du réel et porte intrinsèquement dans ses gènes une part de subjectivité, mais c’est un autre débat ;) . 
Comme nos appareils sont optimisés pour le milieu terrestre et non pour le milieu sous-marin, il faut s’attendre à un développement peu adapté par ces algorithmes. Quand bien même certains appareils proposent des modes sous-marins, ils ne peuvent pas gérer les changements de couleurs et de contraste qui dépendent de bien trop de facteurs (profondeurs / turbidité de l’eau / nature de la lumière, heure…). Il devient donc essentiel, pour sublimer nos photos sous-marines, de passer par une phase de développement, 
Dans les éléments suivants, je vous propose une démarche pas à pas, qui peut être déclinée sur plusieurs outils de traitement photo, même si j’illustrerai ces cas avec l’outil Lightroom pour son ergonomie. La démarche s'appuie sur un concept simple :on ajuste la couleur et le contraste. L'approche que je présente ici est la version la plus simple. Il existe d'autres outils qui permettent d'optimiser les photos pour les plus aguerris (TSL / color grading /courbes / retouches locales...). A vous de trouver votre touche personnelle.

1 - Première étape  : le recadrage

Il est possible que le cadrage ait des éléments non souhaités ou que la photo nécessite d’être redressée : on utilise donc l’outil recadrage pour apporter ces modifications. Cet outil permet également d’ajuster le format de l’image (2/3, 3/4, carré, panoramique…) : le format doit être ajusté pour accentuer ce que l’on cherche à montrer. Attention toutefois à rester sur des formats existants et à ne pas créer des formats uniques. 


2 - Deuxième étape : la balance des blancs.

La lumière qui nous entoure, possède une dominante de couleur plus ou moins marqué en fonction des conditions dans lesquelles on se trouvent (plein jour/ombre/type d’éclairage…). La balance des blancs est un réglage qui permet d'adapter la dominante de couleur à la nature de l'éclairage. L’eau ayant un effet très marqué sur la filtration des couleurs, il faut adapter la balance des blancs au milieu. Hélas, il n’y a pas de réglage idéal car cette balance est multifactorielle (heure, profondeur, distance au sujet…)
Dans Lightroom (ou tout autre outils), ce réglage se fait selon 2 curseurs :
-       La quantité de jaune/bleu (la température)
-       La quantité de magenta/vert.

En règle générale, il n’y a pas assez de jaune ni de magenta. 2 démarches existent. Dans ce premier niveau, on va faire au plus simple : l’outil pipette va être utilisé pour ajuster automatiquement la balance des blancs. Pour cela, on va positionner l’outil sur ce qui devrait être blanc… et TADA.
On retrouve une certaine cohérence des couleurs.

3 –  Troisième étape : le contraste et l’exposition :
L’étape suivante consiste à ajuster l’exposition et les contrastes. 
Pour l’exposition, il faut s’assurer que notre sujet est bien visible/mis en valeur.
Pour les contrastes, on cherche à diminuer l’effet de voile lié à la masse d’eau entre l’objectif et le sujet. On va s’appuyer dans un premier temps sur 3 curseurs :
-       Contraste : le contraste globale de l’image (les zones sombres seront plus sombre et les sones claires plus lumineuse)
-       Correction du voile (sur Lightroom). Cet outil vient diminuer l’effet brouillard. C’est très utile pour la photo sous-marine. On le complète avec un usage modéré de la clarté. En pratique, plus l’eau est trouble ou plus le sujet est éloigné, plus il faudra ajouter du contraste (et accentuer l’effet correction du voile). 

-       Clarté : microcontraste (action beaucoup plus locale) - à utiliser avec parcimonie. Cet outil est cependant intéressant pour mettre en valeur les rayons du soleil par exemple
 
Dans un second temps, on vient ajuster le contraste et l'exposition de manière plus précise en jouant sur des zones ciblées de l’image 

-       Haute lumière :  agit uniquement sur les zones les plus lumineuses 

-       Ombres : agit uniquement sur les zones les plus sombres 

Les curseurs noirs et blancs permettent de définir le point blanc (zone à partir de laquelle il n’y a plus d’information dans l’image, tout est blanc) et le point noir (zone à partir de laquelle tout est noir, sans nuances). En pratique, on essaye généralement d’ajuster ces curseurs pour être à la limite du point blanc et du point noir afin d’avoir la plus grande plage dynamique. 


 
4 - Quatrième étape, la saturation :
Dans cette étape de gestion de la couleur, il faut également ajuster la saturation avec l’outil saturation (agit sur toutes les couleurs de manière similaire) et vibrance (agit préférentiellement sur les couleurs ternes). Pour faire simple, le fait de rajouter du contraste accentue la saturation. Si cette dernière est trop importante, il faut alors la diminuer avec parcimonie.
Mon approche consiste à diminuer un peu la saturation et augmenter d’autant la vibrance : on évite ainsi d’avoir des couleurs trop saturées tout en ajoutant un petit « pop » plaisant à l’œil. Mais à chacun de trouver son approche :)
 

 

L'impression

Un petit préambule avant d’attaquer les hostilités : pourquoi imprimer des photos alors que
tout est bien au chaud sur un ordinateur ?
L’impression donne une réalité matérielle à la photo. Elle devient palpable, on peut
l’encadrer sur un mur, elle prend la lumière…. Bref, elle est vivante !!!

Pour simplifier, on peut distinguer 3 étapes 

  • Votre espace de travail – ici, on va parler de luminosité et de colorimétrie de l’écran : sont-elles représentatives d’une impression papier ? Un petit indice ? Non ;))
  • Le choix de papier – sur la base d’un petit benchmark que j’ai réalisé (ce n’est pas exhaustif)
  • Simuler le rendu du papier sur votre écran (c’est optionnel, contrairement aux 2 points précédents).


 Réglage de votre espace de travail

Pour faire simple, l'un des points importants quand l'on imprime, pour éviter d'avoir des
surprises, est de bien préparer son écran pour qu'il soit le plus fidèle possible à
l'impression. Cette opération porte le doux non d'étalonnage.
2 étapes :

  1. Etalonner votre écran avec l'outil Windows pour le contraste, le gamma et les couleurs primaires (ça ne marche pas aussi bien qu'une sonde mais ça fait le taf pour commencer)
  2. Régler la luminosité de l'écran (en général, nos écrans sont beaucoup trop lumineux, ce qui risque d'induire des photos trop sombres à l'impression). Pour régler la luminosité d'un écran en vue d'une impression, il faut regarder la luminosité max de votre écran dans les SPEC de ce dernier (exprimer en cd). Ajustez la puissance de l'éclairage pour arriver à envrion 100 cd/cm2. Concrètement, si votre écran annonce 300 cd/cm2, baissez la luminosité à environ 30%.


Évitez un éclairage trop direct qui crée des reflets sur l'écran ou une pièce trop lumineuse
(surtout avec un ordinateur portable, d’ailleurs, si vous pouvez, évitez un écran d’ordinateur
portable dont la qualité est souvent médiocre pour de la post-prod photo ou vidéo).
L’idéal est d'utiliser une sonde et d’avoir un écran « art » pour la photo et la vidéo, mais c'est également bien plus onéreux (je ne rentrerai pas ici dans le choix du matos, il y a un excellent site qui traite de ce sujet : https://www.guide-gestion-des-couleurs.com/ d'Arnaud Frich)


 Choix du papier photo

On y est : vous avez un bel écran tout neuf et parfaitement calibré (ou tout du moins pas trop mal…).  Ce que je décris ci-dessous correspond à mon retour.  On va distinguer 2 grandes familles de papiers  

  • les papiers argentiques (même avec des fichiers numériques). Cette méthode est moins onéreuse mais offre moins de finesse que les papiers Fine art en termes de densité de couleur et de rendu
  • les papiers Fine Art : c'est bôôô... Oui, mais c'est cher... Meilleures tenues des couleurs,  plus de détails (même si les impressions argentiques HD proposent une alternative très intéressante). 


Papier argentique que j'utilise : 

Fuji HD lustré :  un effet légèrement satiné et texturé. C'est le tirage que je prends en règle générale quand je ne veux pas partir sur du  Fine Art. La texture granuleuse donne vie à la photo. Les détails et les contrastes sont bien retranscrits notamment grâce à l'aspect satiné  

Fuji pro Velvet : J'aime beaucoup mais c'est très particulier. Photo mat,  ça se rapproche un peu d'un papier FA Rag, avec moins de richesse de couleurs (et  c'est  aussi un peu fragile). Un effet velouté du papier qui le rend unique. attention cependant, l'aspect très mat du papier tend à réduire l'intensité des noirs (concrètement, cela diminue le contraste). 

Papiers Fine Art que j'affectionne : 

Hahnemuhle Rag : mon coup de cœur, tant pour la tenue du papier, que pour le rendu des couleurs. C'est un papier très mat. Par conséquent, les noirs seront moins profonds, mais cela apporte une magnifique douceur. 

Hahnemuhle Rag Baryta : mon 2nd coup de cœur..  C'est un papier satiné, avec une profondeur de couleur magnifique (le rendu des bleus est whaoo ). Une très belle texture. Je ne vois que des avantages à cette impression, à l'exception de son prix. Le papier n'est pas parfaitement blanc (plutôt couleur crème).



 Préparer vos photos pour simuler l’impression

En fonction des imprimantes et des papiers, il y a un impact sur la luminosité, le contraste et la couleur de la photo. Cet effet peut être assez marqué et il est important d'en avoir conscience. 

Les outils de développement photos (lightroom, darktble, capture one, PS....) permettent de simuler cet effet à partir de profils mis en ligne par certains imprimeurs (tous ne le font pas, donc choisissez en fonction ;))

Pour cela, il faut récupérer les profils, au format .icc, des imprimantes sur le site de l'imprimeur et l’installer sur votre poste (en gros, vous double cliquez sur le fichier et vous validez, jusque-là rien de très compliqué. Vous pouvez ensuite simuler l'incidence de  l'impression sur votre écran à partir d’un logiciel de développement photo et éventuellement corriger les fichiers pour obtenir le rendu final souhaité.